Ils sont chercheurs, sociologues, historiens, passionnés, photographes, designers, porteurs de projets, descendants des sidérurgistes de la vallée de la Fensch. Ils s’appellent Martine, Emmanuel, Nicolas, Lionel, Alissia, Christine, Claude ou Simon. Ils sont intrigués, fascinés, interrogés par l’histoire de Bata-ville. Lui aimerait rencontrer des anciennes piqueuses, juste pour discuter, pour entendre la vision des femmes, eux aimeraient leur proposer de re-fabriquer à partir de leurs savoir-faire, eux se questionnent sur la lutte, sur l’héritage, et elle sur le centre de formation. Ils sont en demande, ils aimeraient transcrire, se proposer comme support à la transmission d’une histoire encore toute fraîche, que des centaines de personnes ont encore en mémoire, comme si c’était hier.
Lors de cet atelier du 28 mai, ils étaient seulement une petite dizaine d’anciens salariés Bata. Où étaient les autres ? Où étiez-vous ? Où étaient-ils ? Peut-être est-ce dû au repas du samedi midi, au tournoi de pétanque, au temps, à l’imperfection certaine de notre système de communication (d’ailleurs, nous sommes preneurs de toutes les pistes pour l’améliorer !), ou juste parce qu’«on a pas envie d’en parler, ça n’a aucun intérêt, ça fait trop mal, c’est trop frais, que y’en a qui repasseront jamais la porte de l’usine». Peut être que ce sont les prochaines générations qui raconteront, mais faut-il encore qu’ils connaissent les histoires.
Alors comme cette première rencontre n’était qu’un début, nous lançons un appel, un recensement : qui serait partant pour raconter ? Ou pour se tenir au courant de ce qu’il se passe sur le site ? Avez-vous des parents, des connaissances, des amis qui pourraient être intéressés ? Auriez-vous en votre possession des archives diverses de l’époque Bata, journaux, cahier, objets...? (ils seront scannées ou photographiées avant d'être rendus à leurs propriétaires). Laissez nous un commentaire ou envoyez-nous des mails sur bataville@universiteforaine.fr !